Un village de Noël pour collectionneurs

NOTRE-DAME-DU-MONT-CARMEL. Depuis une vingtaine d’années à Notre-Dame-du-Mont-Carmel, Jean-François Labelle et Jean Huard installent en décembre sous leur sapin un magnifique village de Noël représentant une petite localité typique de la Nouvelle-Angleterre, aux États-Unis, à la fin du XIXe siècle.

Église, école, bureau de poste, hôtel de ville, atelier du forgeron, gare de chemin de fer, cabane à sucre, étable, maisons privées, etc. Le tout, agrémenté de personnages et d’animaux, donnant un tableau féérique à l’ensemble du montage.

Si l’aspect du village semble si homogène, c’est qu’il fait partie de la collection New England Village lancée en 1986 par Departement 56, plus connu sous l’abréviation Dept 56. En matière de villages miniatures de Noël, Dept 56 est le pendant de Ferrari chez les constructeurs automobiles. 

Fondée en 1976 par un fleuriste au Minnesota, Dept 56 est aujourd’hui une entreprise cotée à la bourse. Les collectionneurs s’arrachent ses villages de Noël déclinés sous différentes thématiques comme Pôle Nord, Disney, Harry Potter, The Grinch, Games of Thrones, Peanuts, DC Comics, Famille Adams, etc.

« J’ai acheté ma première pièce en 1990 chez Floriculture Gauthier à Trois-Rivières », explique Jean-François Labelle en désignant l’église bien en vue au centre de son village.  Petit à petit, au fil des ans, le village s’est construit jusqu’à aujourd’hui où environ 25 bâtiments et une centaine de figurants (personnages et animaux) sont répartis sur environ une quinzaine de pieds.

La cabane à sucre et la ferme ronde typique des localités du nord-ouest des États-Unis à la fin du 19e siècle. (Photo Bernard Lepage)

« L’aspect du village change chaque année », explique Jean Huard, bien connu pour sa carrière à la radio à Shawinigan,  comme annonceur maison chez les Cataractes ainsi qu’à la direction du Parc de la rivière Batiscan. Un clin d’œil a même été fait cette année aux vaches en cavale de Saint-Sévère alors qu’on peut apercevoir un bovin longeant en solitaire des rails de chemin de fer.

New England Village est la deuxième série créée par Dept 56 après l’originale : The Dickens’ Village. Bien plus qu’une décoration, les pièces sont de véritables objets de collection. En porcelaine, elles sont toutes peinturées à la main et produites en quantité limitée. L’insulte pour leurs propriétaires serait de les comparer aux villages de Noël Lemax vendus dans les Rona et Canadian Tire de ce monde.

Pour créer un effet de rareté, Dept 56 annonce chaque année que tel moule ayant servi à la fabrication de telle maison a été détruit, donnant ainsi encore plus de valeur aux clients qui possèdent cette pièce. Dans le cas de New England Village, c’est toute la collection qui a été arrêtée complètement il y a quelques années.  C’est ainsi que sur le marché des collectionneurs, si elles sont dans leur boîte d’origine, les pièces des villages de Dept 56 peuvent être vendues parfois au double du prix de ce qu’elles ont coûté à l’origine.

Bien que la série complète de New England Village compte plus de 200 pièces, le couple ne cherche pas à l’avoir dans son intégralité. « Je suis à la recherche d’une autre église et après ça, ça sera terminé », conclut Jean-François Labelle.

Jean Huard devant une partie du village de Noël représentant une communauté de la Nouvelle-Angleterre vers la fin des années 1800. (Photo Bernard Lepage)