NASCAR: Marc-Antoine Camirand victorieux au Grand Prix de Trois-Rivières
C’est à 14h18 que l’annuelle course de NASCAR Canada a pris son envol, dans le cadre du 54e Grand Prix de Trois-Rivières. Comme c’est toujours le cas, les pilotes ont offert un bon spectacle qui s’est soldé par la victoire de Marc-Antoine Camirand.
Derrière, Alex Labbé et Raphaël Lessard sont venus compléter le podium. Rappelons qu’avant l’épreuve, c’est Camirand qui dominait le classement des pilotes.
La fierté de Saint-Léonard-d’Aston, et actuel meneur au classement, Marc-Antoine Camirand, partait de la pole position. Un contact avec Kevin Lacroix, dès le deuxième virage, l’a relégué au 7e rang.
Parti 3e, Alex Tagliani en profitait pour se hisser devant Lacroix, tandis qu’Andrew Ranger roulait 3e. Le Trifluvien Louis-Philippe Dumoulin était en 4e place, tandis que son frère aîné, Jean-François Dumoulin, glissait 10e.
Il faudra attendre au troisième tour avant de voir Lacroix doubler Tagliani en tête, tandis que Camirand se hissait 5e. Aux couleurs des Lions de Trois-Rivières, Lessard s’arrêtait aux puits dès le quatrième tour, glissant 21e.
Aux prises avec des problèmes à une roue avant, Tagliani a lui aussi rejoint les puits dès la 5e tour, ce qui ouvrait la porte à Ranger, Louis-Philippe Dumoulin et Camirand, derrière Lacroix. Il ne pourra jamais revenir dans le coup, cependant.
Jean-François Dumoulin s’est arrêté au 11e tour, ramenant l’ordre des pilotes à Lacroix, Ranger et Louis-Philippe Dumoulin. De son côté, Camirand roulait 4e.
Autre surprise au 16e tour alors que Ranger est venu frapper un mur de pneu, en plus d’accrocher Louis-Philippe Dumoulin. Ce dernier se hissait en deuxième place, devant Camirand. Par contre, cet incident entraînant un premier drapeau jaune cet après-midi.
Le spectacle Camirand
À la relance, Camirand s’est hissé 3e, devant Ranger, tandis que Lacroix protégeait sa position. Puis dès le tour suivant, Camirand se payait Louis-Philippe Dumoulin en deuxième place. D’ailleurs, il était permis de s’inquiéter pour Louis-Philippe qui glissait 5e, derrière son frère.
Camirand s’est ensuite lancé aux trousses de Lacroix, offrant tout un spectacle, mais Frédérick Ladouceur a heurté un muret, ramenant la voiture de sécurité en piste.
À la relance, Lacroix a maintenu sa position à nouveau, devant Camirand, Ranger et l’aîné des Dumoulin. Derrière, Louis-Philippe voyait passer DJ Kennington et Jason Hathaway. Puis au tour suivant, Camirand venait compléter sa remontée en passant Lacroix à l’intérieur du virage #1, s’installant en tête. Malheureusement pour le momentum de la course, Jean-Philippe Bergeron a éprouvé des problèmes de voiture à la Porte Duplessis, s’enfonçant dans le mur de pneus. Évidemment, la voiture de sécurité était de retour en piste.
À la reprise (au tour 34), c’est Camirand qui devait défendre sa position de tête et ce fut réussi. Au même moment, Ranger surprenait Lacroix en 2e place. Jean-François Dumoulin roulait toujours 4e, tandis que Louis-Philippe retraitait aux puits, le reléguant loin derrière.
La fin pour Lacroix et J-F Dumoulin
Coup de théâtre au 46e tour alors que Lacroix s’est vu contraint à l’abandon, ramenant Ranger en 2e place et Jean-François Dumoulin au 3e rang. Alex Guénette roulait 4e, devant Alex Labbé, Raphaël Lessard et le plus jeune des Dumoulin.
Le moteur de Thomas Nepveu a décidé de lui faire faux bond au 48e tour, ramenant à nouveau l’épreuve sur drapeau jaune.
À la relance (avec 6 tours à faire), Camirand a su protéger sur Ranger, tandis que Jean-François Dumoulin se protégeait sur Guénette. Par contre, Jason Hathaway se retrouvait dans le mur de pneus à son tour, neutralisant l’épreuve.
Les signaleurs ont ensuite annoncé un dernier tour de relance, ce qui pourrait amener son lot d’action. Camirand a protégé sa position, mais derrière, Guénette entrait en contact avec la voiture de Jean-François Dumoulin, éliminant du même coup sa chance de podium. Lessard se hissait en troisième position, devant Labbé et Simon Dion-Viens. Pour ce qui est de Louis-Philippe Dumoulin, ses espoirs se sont envolés puisqu’il a été contraint de passer par les puits.
À nouveau, les signaleurs ont ensuite annoncé un dernier tour de relance. Ranger a aussitôt semblé perdre le contrôle de sa voiture, en plus de manquer d’essence, ramenant la voiture de sécurité en piste. Lessard se hissait 2e, devant Labbé et Dion-Viens.
À la reprise (au 69e tour), Camirand a vu Lessard être touché, filant seul devant. Labbé se faufilait devant Lessard sur la séquence. Camirand allait ensuite amorcer le dernier tour avec une avance confortable, pendant que ça se poussait derrière.
Camirand l’a emporté aisément, devant Labbé, pendant que Lessard battait Louis-Philippe Dumoulin par un museau, cote à cote au fil d’arrivée. Pour ce qui est de l’aîné des frères Dumoulin, il a pris le 11e rang.
« C’est une longue course et on le savait. En partant, j’ai été poussé par le 74, encore une fois, mais j’ai été patient. On savait qu’on pouvait gagner et que ça allait être long. Il ne restait pas beaucoup d’essence dans le réservoir, assez que j’en ai manqué sur le dernier tour (du vainqueur) », a témoigné le vainqueur.
« Je sais pas ce que pensait Lacroix. On ne peut pas gagner une course au deuxième tour. Je savais qu’il serait agressif, mais pas aussi rapidement. J’ai été chanceux parce que j’ai presque frappé le mur de pneus. Mais bon, je savais qu’on pouvait être patient, en 7e place, et qu’on avait une bonne voiture pour revenir devant. »
« J’étais content de ramener la voiture en un morceau (rires). Bon, il y a en un qui voulait me passer par-dessus à la fin de la course, mais mon père m’a toujours dit de ne jamais me laisser faire et c’est ce que j’ai fait. Je comprends aussi qu’il voulait le podium, car il est chez lui, mais moi aussi je veux performer. C’est extraordinaire ce qu’on a fait et d’avoir pu courser ici. J’ai eu trois podiums en trois jours (avec celui obtenu en Beauce samedi soir), alors je ne pouvais pas demander mieux », a pour sa part témoigné Lessard.
Pour ce qui est de Labbé, sa deuxième place est un cadeau lorsqu’on regarde l’état final de sa voiture. « Ce fut une dure course pour la carosserie! Malgré trois ou quatre accrochages, on a travailllé fort. Je n’étais jamais à la bonne place au bon moment. Jamais je n’aurais pensé faire un podium avec tout ce qu’on a vécu. »
Évidemment, chez les Dumoulin, c’était la déception dans les circonstances.
« C’est sûr qu’on aurait voulu faire un podium à la maison, mais il y a tellement de contacts et j’étais toujours de retour aux puits. Je savais que j’avais une bonne voiture pour remonter et j’ai réussi à chaque fois. À la dernière relance, je savais que j’étais plus rapide que Lessard, mais il m’a bloqué tout le long. C’est dommage parce que je fais la saison complète et j’ai besoin de points et de podium, mais malheureusement, c’est ce qui s’est passé aujourd’hui », a commenté Louis-Philippe Dumoulin.
« Je ne comprends pas pourquoi Guénette n’a pas lâché le gaz. Il m’a viré carrément. Je suis content parce que je remontais toujours et on a travaillé fort, avec un bon rythme en course. Je suis content du travail de mon équipe. Ça allait très bien pour moi avant que Guénette me ramasse! », a pour sa part lancé Jean-François Dumoulin.