Michel Tremblay poursuivra son mandat
HÉROUXVILLE. Conseiller municipal depuis 2017 et maire intérimaire depuis la démission de Bernard Thompson en avril dernier, Michel Tremblay poursuivra finalement son aventure à la tête de la municipalité de Hérouxville alors qu’aucun autre candidat ne s’est manifesté à la date limite fixée au 9 août dernier.
« J’ai hésité longtemps avant de poser ma candidature. En fait, j’ai attendu jusqu’à la dernière journée pour voir si des citoyens compétents allaient se présenter parce qu’il y en a dans la municipalité. Et quand j’ai vu qu’il n’y avait personne, j’ai décidé d’y aller. Je connais les dossiers et comme maire suppléant depuis quatre mois, je commence à connaître les autres maires à la MRC et ils apprennent à me connaître », souligne celui qui habite la municipalité depuis douze ans, après avoir quitté Laval.
Siégeant à la table du conseil depuis sept ans, Michel Tremblay sait trop bien que c’est le projet éolien de TES Canada qui a mis du sable dans l’engrenage municipal et ultimement, provoqué la démission de Bernard Thompson.
Dans ce dossier, de neutralité aux débuts, sa position a lentement évolué vers une vision plus critique du projet. « Au début, je me disais qu’en tant que conseiller, je représentais tout le monde. Les contre, les pour, les indifférents. Puis, j’ai vu que TES Canada n’a pas joué franc jeu avec moi. Et la loi de Fitzgibbon pour permettre la vente d’électricité par autre qu’Hydro-Québec, je suis absolument contre ça. Le projet de TES Canada va permettre la vente d’électricité et pour moi, Hydro-Québec, c’est un joyau national », insiste le maire de Hérouxville qui précise qu’il n’est pas personnellement contre les éoliennes même si la Mauricie n’est pas le meilleur endroit pour en y installer.
Il rappelle que les éoliennes de TES Canada mesureront près de 200 mètres, soit 115 mètres pour le pylône et des pâles de 85 mètres. « Cent quinze mètres, c’est la hauteur de la Cité de l’énergie. Si tu ajoutes des pâles de 85 mètres, ça veut dire qu’elles vont venir à près de 30 mètres du sol », image-t-il.
En bout de piste, Michel Tremblay compte s’en remettre à la décision de la population dans ce dossier. « On va consulter les citoyens. Si ils sont contre, ça sera contre aussi au conseil. Ce n’est pas moi qui vais décider au final. »
Il souligne que l’ambiance autour de la table du conseil à Hérouxville est plus sereine qu’il y a quelques mois. Il met ce changement sur le compte du rejet par les élus hérouxvillois du RCI (règlement de contrôle intérimaire) voté à la MRC de Mékinac.
« Je leur ai dit que c’était une police d’assurance, qu’on pourrait l’adopter dans un premier temps et faire des modifications le temps venu. Mais les conseillers à l’unanimité ont décidé de voter contre. Ça fait que moi, je suis obligé comme maire de me tenir debout et de respecter la décision du conseil. Après ça, ça a baissé le niveau de tension autour de la table », conclut le nouveau maire.