La ferme Laprodéo est à vendre
SAINT-TITE. Pionnier de l’élevage de lapins en Mauricie, Maxime Tessier a mis sa ferme de Saint-Tite sur le marché en début d’année.
L’éleveur ne le fait pas en raison d’une question de rentabilité, mais plutôt de capacité physique. « C’est un constat que j’ai fait dans les derniers mois. Je ne serai pas capable, mettons dans les quinze prochaines années, d’assurer la continuité. Avec le potentiel de développement de mon entreprise, je suis mieux de passer le flambeau à quelqu’un qui sera en mesure de le faire », explique Maxime Tessier qui doit composer avec des maux de dos importants.
Située dans le rang Sud, la ferme Laprodéo a été fondée en 2002 par Maxime Tessier qui avait grandi dans une ferme porcine à Lac-aux-Sables. Avec un élevage d’environ 10 000 têtes, Laprodéo produit environ 40 000 lapins sur une base annuelle, soit près de 10% de la production provinciale.
Au Québec, ils sont environ une trentaine d’éleveurs à se spécialiser dans la cuniculture alors qu’il y en avait plus du double il y a dix ans. « Il manque de producteurs de lapins au Québec pour répondre à la demande », souligne celui qui a une entente commerciale avec le distributeur Canabec.
« C’est une ferme qui va bien, insiste le producteur. J’ai deux acceptations avec des centres de recherche pour un fertilisant que je veux commercialiser. Je verrais un jeune couple qui pourrait aussi faire de la transformation alimentaire. Je pense que c’est un bon moment pour passer le flambeau à des jeunes qui sont fougueux et qui ont de l’ambition », poursuit Maxime Tessier qui a contribué plus qu’aucun en Mauricie à faire découvrir la viande de lapin, notamment avec sa marque de commerce Le Lapin de Saint-Tite et ses fameuses bines au lapin et à la bière. Ce succès commercial, récompensé au niveau provincial en 2022, fait d’ailleurs partie de la transaction.
À 740 000$, il estime que le prix de vente est excellent pour un acheteur potentiel. « Quelqu’un qui veut se partir à neuf une ferme comme la mienne, ça lui coûterait environ 1,5 million$ », estime Maxime Tessier qui compte évidemment se concentrer à 100% ses opérations tant qu’une offre raisonnable ne lui sera offerte.
« Je n’ai pas de projets. Je ne m’énerve pas à penser tout de suite ce que je fais faire après. Je sais faire pas mal n’importe quoi. Quand on a vingt ans d’entrepreneuriat agricole, on est rendu pas mal débrouillard », conclut en souriant Maxime Tessier.