Jade Charrière, un exemple de détermination
BATISCAN. Depuis l’âge de 4 ans que Jade Charrière s’est découvert une passion pour le patinage artistique. Dès les premiers instants, ce fut le coup de foudre, se souvient sa mère. Aujourd’hui, elle s’épanouit dans son sport. Elle a tout récemment remporté deux médailles sur la scène québécoise, puis une autre aux Olympiques spéciaux du Canada.
Jade est membre du Club de patinage artistique Cendrillon de Trois-Rivières depuis ses tout débuts. Elle y est entraînée par Nancy Leclerc, qui a d’ailleurs développé le programme des Olympiques spéciaux au club. Au début de son cheminement, elle était aussi inscrite au Club de patinage artistique La Pérade, faisant partie de deux clubs.
« J’ai fait beaucoup de sports aussi. J’ai pratiqué le hockey cosom, le soccer et la natation. J’ai tout de suite accroché au patinage artistique, confie-t-elle. Ce qui m’a aidé surtout pour le patin, c’est la natation. Je pratiquais les deux sports en même temps. En patin, je m’entraîne au minimum quatre heures par semaine, souvent six et même huit heures. Ça fait trois ans que je suis assistante de programme, au CPA Cendrillon, alors j’enseigne aux petits, aux nouvelles recrues. J’enseigne pendant deux heures. Là, c’est terminé et je vais recommencer à l’automne. »
« Elle a tout de suite adoré le patinage artistique, ajoute sa maman, Johanne Faucher. C’était un bon enjeu, par contre, parce que Jade marchait comme un robot lorsqu’elle était jeune et elle a commencé à marcher tard, à 21 mois environ. Elle se tenait debout depuis longtemps, mais elle n’avançait pas. Là, ce qui change depuis trois ou quatre ans, c’est qu’elle développe sa musculature, alors ça fait vraiment une grosse différence dans sa montée en performances. Avant, le désir était là, mais la musculature n’y était pas lorsqu’elle arrivait à soutenir certaines figures. »
Résidente de Batiscan, Jade fréquente l’Académie des Estacades depuis quelques années déjà, à la Formation préparatoire au travail (FPT).
« Ce que j’aime, c’est surtout danser en patins sur la musique. J’aime l’ambiance. J’aime aussi apprendre de nouvelles figures et le fait que je dois toujours me dépasser. Lorsqu’on rate, on recommence. Dans la vie de tous les jours, il ne faut pas lâcher et on est d’abord là pour participer. Le plus important, c’est qu’on est là pour s’amuser. Ça m’arrive aussi souvent d’avoir des bleus », dit Jade en riant. « Parfois, je trouve difficile d’avoir beaucoup de pratiques, en plus de l’école », ajoute celle qui n’a qu’une seule chute à son dossier en compétition.
« Ma formation inclut une journée de stage par semaine à Moisson Mauricie. J’aime beaucoup ça, ajoute-t-elle. C’est le fun de se dépasser à chaque fois. Parfois, on fait 1000 pots, et la fois suivante, 1250 pots. C’est plus de défis! C’est le fun aussi de redonner au suivant parce que chaque pot vendu redonne de l’argent à Moisson Mauricie. »
Une performance couronnée de la médaille d’argent
L’athlète de 16 ans s’est distinguée ces derniers mois. Il y a un an, elle remportait la médaille d’or (solo) et la médaille de bronze (danse) lors des Olympiques spéciaux du Québec. C’est ce qui lui a d’ailleurs ouvert la porte pour les plus récents Olympiques spéciaux du Canada, présentés à Calgary, où elle a ramené la médaille d’argent.
« C’était tellement fun, entre amis, avec la délégation du Québec. Mes danses ont un peu moins bien été parce qu’ils n’avaient pas mis la bonne chanson à mon tour, donc mes mouvements n’étaient pas toujours selon la musique. J’ai continué pareil et j’ai eu la deuxième place. Je suis très fière de ma médaille », témoigne-t-elle.
Chaque athlète canadien de patinage artistique est revenu avec au moins une médaille au cou. Sur la cinquantaine d’athlètes du Québec, pas moins de 54 médailles ont été remportées au total. Pour ce qui est de la grande gagnante dans la catégorie de Jade, elle devrait se voir offrir une place aux Olympiques spéciaux mondiaux.
Pour ce qui est de Jade, rien n’est impossible.
« Il se pourrait que le téléphone sonne, ne sait-on jamais. C’est sûr que ce serait le fun que je sois choisie aussi, surtout en Italie! » lance-t-elle, tout sourire.
« J’ai toujours dit à Jade que la vie s’est chargée de lui imposer des limites, mais nous ne lui en mettrons pas, ajoute maman. Alors si elle est invitée en Italie, on va y aller! Tout ce qu’elle va vouloir faire pour se développer à son maximum, on va le faire », Johanne Faucher.