Mékinac aura son école alternative
ÉDUCATION. C’est lors de la prochaine rentrée scolaire 2022-2023 que verra le jour la nouvelle école alternative dans Mékinac à volet nature et c’est l’école primaire Primadel de Sainte-Adelphe que les enfants pourront apprendre différentes matières avec un encadrement de membres de la famille.
Il faut savoir qu’une école alternative provient toujours d’une mobilisation d’un groupe de parents du milieu pour l’implantation d’une telle école, puisque l’entourage de l’enfant est au cœur de son développement académique.
Un comité de parents s’est formé dans Mékinac il y a trois ans pour faire la demande au Centre de services scolaire de l’Énergie (CSSÉ) pour l’implantation d’une école alternative.
Une consultation a été faite par le CSSÉ pour évaluer le nombre de gens intéressés dans Mékinac. « Ensuite, on a ciblé les écoles et on a déterminé que le meilleur endroit était l’école primaire Primadel de Sainte-Adelphe. La raison principale est que cette école pourrait recevoir 200 élèves et on en retrouve actuellement à peine 70. Il y avait une capacité d’accueil. Ce n’est pas une école très éloignée dans Mékinac. Aussi, le volet nature répond bien pour l’environnement qu’on retrouve à Sainte-Adelphe », explique le directeur général du CSSÉ, Denis Lemaire.
Le volet nature de cette nouvelle école alternative était d’ailleurs une demande des citoyens.
Le CSSÉ ne peut pas encore confirmer le nombre d’inscriptions pour la prochaine année scolaire, mais après la consultation, il y avait un intérêt pour 90 enfants et leurs parents.
Selon le e scénario retenu par le CSSÉ et le comité de parents, le 1er étage sera destiné aux élèves de l’école Primadel « régulière », tandis qu’au deuxième étage, ce seront les élèves de l’école alternative.
« Les parents nous ont demandé qu’il y ait une cohabitation possible entre les élèves. Ce qui est intéressant aussi, c’est qu’il y aura sûrement des activités qui se feront en commun et d’autres non. On s’attend à voir environ entre 75 et 90 élèves qui devraient débuter l’école alternative en septembre et environ 40 élèves pour l’école régulière parce que certains enfants se tourneront vers l’école alternative », ajoute M. Lemaire.
L’établissement offrira une classe du préscolaire 4 ans à la 6e année. « Ce qui est privilégié pour les écoles alternatives, ce sont des classes à degrés multiples. Cependant, on optera pour des classes à deux différents degrés et non pas de trois degrés, à la demande des parents. »
Dans la région, les écoles alternatives commencent à avoir la cote. Après celle de la Tortue-des-Bois à Saint-Mathieu-du-Parc, l’école alternative de l’Énergie au niveau primaire et pour les élèves du secondaire pour la prochaine année, voilà que Mékinac aura aussi son alternative. Comment le directeur général voit-il cette nouvelle tendance?
« Je trouve que c’est positif. Lorsque les gens nous disent qu’ils veulent une école alternative, c’est un message des parents pour s’impliquer davantage. On ne sera jamais contre ça. Pour certains élèves, l’école régulière va combler leurs besoins, alors que pour d’autres élèves, ils ont besoin de travailler d’une façon différente. C’est intéressant de voir qu’on peut offrir différents types d’éducation, et ça provient du milieu. »
Le CSSÉ a garanti le statu quo pour la prochaine année, c’est-à-dire au moins trois classes à degrés multiples peu importe ce qui survient.
Les endroits où il y avait le plus d’intérêt étaient des parents provenant de Sainte-Adelphe, Sainte-Thècle, Sainte-Tite et Saint-Séverin.
Bien entendu, avec la grandeur du territoire de Mékinac, ce sera difficile pour le transport scolaire si un enfant de Saint-Roch-de-Mékinac veut aller à l’école alternative de Sainte-Adelphe par exemple.
« Il y aura des points de transport pour les autobus, explique M. Lemaire. Le parent pourra aller porter son enfant au point de transport à Saint-Tite par exemple. Mais pour nous, c’est impossible de desservir toutes les municipalités de Mékinac avec notre transport scolaire. »