Un projet qui change des vies
SAINT-TITE. Depuis deux ans, une vingtaine d’élèves du programme de formation à un métier semi-spécialisé (FMSS) des enseignants Francis Trépanier et Marc Cloutier de l’école Paul-Le Jeune ont travaillé sur un projet hors de l’ordinaire, la restauration d’une motoneige Bombardier Olympique 1969. Grâce à ce projet, plusieurs jeunes ont pu se raccrocher à l’école et confirmer qu’ils allaient se réaliser dans un métier manuel à l’âge adulte.
Les élèves se sont impliqués à chacune des étapes du projet. De la recherche de la motoneige en passant par la négociation et l’apprentissage de pratiques responsables d’achats en ligne, la classe a finalement arrêté son choix sur une motoneige Bombardier Olympique 1969.
À la suite de l’achat, les élèves ont travaillé à démonter la machine, à identifier et entreposer les pièces, à nettoyer, peinturer, réparer ou changer les pièces défectueuses et à remonter la motoneige. Il y avait du travail pour chacun et tous ont pu mettre à profit leurs forces, développer de nouvelles compétences et découvrir de nouveaux intérêts.
Le projet a été possible grâce à l’implication de 24 partenaires du milieu qui ont contribué à fournir du matériel au groupe.
« Je n’aimais pas l’école et je manquais des cours régulièrement, exprime Wylliam Boutet-Gignac. Francis et Marc ont trouvé un moyen de nous retenir à l’école. Je me suis impliqué beaucoup et depuis ce projet, je ne manque pas une journée d’école, je poursuis mes études et je finis mes matières. Je suis très fier, c’est moi qui ai monté le moteur et il part. Je l’ai emmené chez mon père et on l’a démonté ensemble. Ça m’a confirmé que j’aime la mécanique et c’est ce que je veux faire plus tard. »
L’enseignant Francis Trépanier a pris l’initiative il y a deux ans de se rendre à Joliette un vendredi soir pour aller chercher la motoneige chez la personne qui l’avait affiché sur Marketplace. « C’était magique de voir l’évolution des élèves pendant tout le projet. Et le fait d’avoir fait le projet en classe, qui a été transformée en garage, et de les avoir ramenés à l’école, c’est la plus grande fierté qu’on peut avoir. »
Les jeunes ont même eu le privilège de visiter une usine de Bombardier.