Grandes-Piles sur le chemin d’une famille nomade
GRANDES-PILES. Depuis sept ans, Yannick Bernard et sa famille vivent la vie de nomades, d’abord en roulotte tractée par deux chevaux sur les routes de la France, puis à bord d’un ancien bus scolaire transformé en habitation. La vie a mené la petite famille française aux abords de la rivière Saint-Maurice à Grandes-Piles.
C’est pour rompre avec un mode de vie dépourvu de sens que la famille MYTAE a fait le choix de vivre sans argent, au jour le jour, en véritables nomades. Après avoir arpenté les routes de la France, la famille a navigué pendant trois ans entre la France et l’Espagne avant de prendre la direction de la Grèce..
Les nomades ont atterri au Canada, un pays qui les fait rêver depuis longtemps, il y a environ trois mois. La petite famille compte rester au pays environ deux ans avant de repartir vers une autre contrée.
«La vie nous a amenés à Grandes-Piles, raconte Yannick Bernard. Quand on a atterri, on a passé une semaine à Montréal. Nous sommes ensuite allés vers le Centre-du-Québec où on avait des contacts. On y est resté pendant environ un mois et demi, mais on a constaté que la nature nous manquait. On vit dans la nature depuis sept ans. C’est là qu’on a cherché un lieu où l’on retrouve davantage de nature.»
Au hasard d’une petite annonce, Yannick Bernard est entré en contact un homme qui avait un chalet à louer à Grandes-Piles. «On a bien sympathisé avec Jean-Pierre. On est au bord de la rivière; la forêt est derrière. On y est très bien et les gens nous ont bien accueillis», ajoute-t-il.
Yannick Bernard et sa famille partageront d’ailleurs leur expérience de vie de nomades et les découvertes, autant intérieures qu’extérieures, faites au fil de leurs déplacements à l’occasion d’une conférence intitulée «Nomades sans limites» le 18 janvier à 13h30 au centre communautaire de Grandes-Piles, en échange d’une contribution volontaire.
La conférence sera d’une durée d’environ une heure. Ensuite, les nomades prendront le temps de discuter avec les gens présents et répondre à leurs questions. «On a aussi acquis une forme de philosophie de vie au fil de nos déplacements en lien avec notre nouveau mode de vie», note Yannick Bernard.
Pour combien de temps encore la famille nomade restera-t-elle en Mauricie avant de repartir avec leur baluchon? Difficile à dire. «On verra ce qui se présentera à nous pour la suite des choses. On est ouvert à la magie qui peut se présenter», conclut Yannick Bernard.