Pourquoi l’hiver est aussi le temps des champignons

CHRONIQUE. C’est encore l’hiver me direz-vous, ce n’est pas le temps des champignons.

Détrompez-vous, car l’étude des champignons peut se pratiquer à l’année longue. Lecture de livres, études de cartes topographiques, des cartes des peuplements d’arbres, des cartes des âges des arbres, la localisation des derniers incendies de forêt, l’observation d’échantillons au microscope… la liste est longue pour ceux et celles qui désirent apprendre.

Détrompez-vous encore, car l’hiver est le meilleur moment pour démarrer la culture sur rondins. La sève est dans les racines, il fait froid dehors et les journées sont courtes. J’aime bien me retrouver dans le garage ou l’atelier et d’inoculer (semer) les mycéliums dans les billots que j’ai dû couper car le fort poids de la neige et des verglas de cet hiver ont fait tomber quelques arbres sur ma terre.

L’été, on est moins attiré par l’intérieur, l’ordinateur et la lecture. C’est le temps de sortir, de parcourir, d’explorer et de découvrir. Imaginez comment il est facile d’apprendre avec les moyens d’aujourd’hui.

Vous trouverez des vidéos sur Youtube. Ils iront de la propagation des mycéliums en culture liquide à la production en salle, en passant par les rondins en forêt et les récentes découvertes et sujets de recherches. Le comble, c’est gratuit.

Si vous désirez progresser tout en faisant plus de social, il existe des clubs, des cercles mycologiques qui organisent des activités pour les membres. Visites, cueillettes, formations et ateliers, chacun y trouve son créneau.

Un des clubs qui couvre notre région est le « Cercle des mycologues de Lanaudière et la Mauricie » à l’adresse web http://www.mycolanauricie.ca.

Les organisateurs dispersent les activités aux quatre coins de Lanaudière et de la Mauricie tout au long de l’année. Les membres accumulent des fruits de leurs cueillettes afin de s’offrir un banquet de fin d’année comme peu de gastronomes peuvent savourer.

Il y a des groupes Facebook qui aident à l’identification des champignons sauvages que vous présentez par plusieurs photographies et un minimum d’information sur l’habitat et la période de la cueillette.

Il existe plusieurs livres, et sans devoir dépenser votre argent, commencez par emprunter les livres de la bibliothèque, ou faites des recherches pour des livres usagers.

Il y a aussi des conférences. Vous y rejoindrez des adeptes ayant les mêmes intérêts que vous. À votre grande surprise, quelqu’un pourrait vous inviter à aller sur sa forêt pour vous y promener et y cueillir dès que la saison sera arrivée.

L’important, c’est de demeurer actif dans les domaines qui vous intéressent. Vous êtes accro de morilles, c’est le temps de planifier vos randonnées.

Vous possédez une terre, une plantation, une érablière, un verger, savez-vous que vous pourriez, avec la mycologie et le mycotourisme, soutirer un revenu substantiel de vos installations ?

Il a été prouvé que certaines forêt, et certaines plantations rapportent plus d’argent par l’activité économique des champignons en demeurant debout que par la vente du bois coupé.

De façon à favoriser le maillage, je vous invite à contacter des cueilleurs professionnels, des guides mycologiques, ou envoyez-moi votre demande et je tenterai de trouver les bons acteurs pour créer une activité d’une journée ou une activité saisonnière sur « La route Mycologique de la Mauricie ».

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Stéphane Lamanna est un mycologue amateur de Grandes-Piles et membre du Cercle des mycologues de Lanaudière et la Mauricie.  Au fil de ses chroniques, il souhaite partager sa passion de l’étude des champignons et de leurs propriétés insoupçonnées.