Nadia Moreau : la présidente qui a grandi avec le festival
SAINT-TITE. « Le festival, je l’ai vu avec mes yeux d’enfant, d’adolescente, d’adulte, de membre du comité organisateur et cette année, comme présidente. Ça me permet de découvrir des dessous du festival que je ne connaissais pas », lance Nadia Moreau, une Saint-Titienne pure laine, chargée à bloc en prévision de cette 54e édition.
Il s’agira d’un retour à la normale depuis septembre 2019 pour les raisons qu’on connaît. « On va se le dire, ça fait vraiment du bien de voir les tentes se monter, les cabanes dans les rues, les gens qui se promènent, les organismes qui se mobilisent. C’est certain que trois ans plus tard, il y a un devoir de mémoire à aller chercher pour remettre tout ça en place », poursuit la directrice du service de développement économique à la MRC de Mékinac.
Bien que la pandémie ne soit pas totalement disparue de l’actualité, Nadia Moreau s’attend à voir les visiteurs arriver en grand nombre à Saint-Tite dans quelques jours. « Ça va être aussi achalandé que d’habitude, prévoit-elle. Au niveau des rodéos et des spectacles, environ 80% de nos billets sont déjà vendus. C’est donc bon signe. Mais au-delà de ça, les gens viennent à Saint-Tite pour vivre l’ambiance, se promener dans les rues. Et tous les commentaires qu’on reçoit, c’est qu’ils ont hâtent de replonger dedans. »
Comme tous les présidents et présidentes avant elle, Nadia Moreau avait fait ses classes au sein du comité organisateur avant d’accéder au poste de chef d’orchestre. « C’est différent comme rôle, reconnaît-elle. La personne responsable du défilé, elle y est dédiée à 100% tandis que comme présidente, tu deviens un peu membre de tous les comités. Tu est aussi la personne de référence des bénévoles », raconte Nadia Moreau.
Mais surtout, la présidente de la 54e édition a trouvé une seconde famille professionnelle avec l’équipe de la permanence du festival. « Je fais mon travail à la MRC le jour, mais le soir, je retrouve une autre gang. J’y découvre des gens qui sont passionnés, qui ne comptent tellement pas leurs heures. C’est au-delà de ce qu’on peut imaginer », louange Nadia Moreau.
La Saint-Titienne a de bons mots également pour les bénévoles, une denrée de plus en plus rare dans les gros événements comme celui de Saint-Tite. « Honnêtement, c’était une crainte qu’on avait au départ. Les employeurs ont déjà de la misère à recruter des personnes pour travailler alors, imagine pour les bénévoles! Mais à Saint-Tite, on a la chance d’avoir des bénévoles qui sont très fidèles, très attachés au festival. C’est environ 80% des bénévoles qui reviennent année après année », souligne-t-elle.
À quelques jours du lancement de la 54e édition, Nadia Moreau consulte son agenda avec fébrilité. « Je regarde mon agenda des dix jours et tabarouette que ça va être excitant. C’est un événement incroyable à vivre et c’est avec l’adrénaline qu’on peut passer au travers. On finit un peu essoufflé le dimanche, mais c’est correct. C’est ça le Festival Western de St-Tite », conclut-elle en souriant.