Les potagers à la maison encore populaires cette année
MRC DES CHENAUX. L’engouement pour le jardinage est encore bien présent cette année. Les adeptes ont commencé à faire leurs achats depuis déjà plusieurs semaines. Vu la forte demande l’an dernier, les jardineries ont prévu le coup en augmentant considérablement leur inventaire.
«Habituellement, les gens viennent en mai, mais là, ils ont commencé au début du mois de janvier, constate Josée Labbé, propriétaire du centre jardin Passion Nature, à Saint-Maurice. Certains se sont cogné le nez sur la porte l’an dernier et ils ne veulent pas se faire avoir cette année, alors ils magasinent tôt. Il y en a même qui veulent déjà réserver de la terre en vrac.»
«J’anticipais un fort achalandage aussi cette année, ajoute cette dernière. Je ne voulais pas manquer de semences et de plantes, alors je me suis prise d’avance en faisant mes commandes auprès des semenciers en octobre. En temps normal, on fait ça en début d’année.» Si elle se fie à la saison dernière, les semences de légumes et les arbustes fruitiers, tels que les framboisiers, auront encore la cote.
Du côté des Serres Péradiennes, le constat est le même. «On a augmenté nos commandes de 25 %, mentionne la copropriétaire de l’entreprise, Sylvie Grimard. Avec ce qui s’est passé le printemps dernier, on voulait être prêt. On a ajouté de tout : boutures, fleurs, semis. On a fait nos commandes plus tôt parce qu’on s’attend encore à une grosse saison.»
Le regain de popularité pour le jardinage a permis à l’entreprise de Sainte-Anne-de-la-Pérade de servir de nouveaux clients. Certains d’entre eux ont eu la piqûre alors que d’autres ont réalisé qu’ils n’avaient pas le pouce vert.
«Les gens sont à la maison et ils ont plus de temps pour s’adonner à des passe-temps, indique Mme Grimard. Il y en a qui ont essayé le jardinage et qui ont vu que ce n’était pas pour eux, mais il y en a aussi qui se plaisent à faire pousser leurs propres légumes et qui en profitent pour embellir leur cour.»
«Ça nous rejoint chacun pour des raisons différentes. Pour certains, c’est un pas vers l’autonomie alimentaire, pour d’autres c’est davantage une question environnementale. Dans tous les cas, on est là pour aider les gens dans leurs projets. On a hâte de voir si l’engouement sera aussi fort cette année», conclut Mme Grimard.