Inauguration de la maison des jeunes à Sainte-Anne
SAINTE-ANNE-DE-LA-PÉRADE. Ce vendredi a lieu le lancement officiel de la maison des jeunes (MDJ) Le Shack La Pérade. Le projet est une initiative de Cyndie Montplaisir, une mère de quatre enfants.
Après avoir mûri l’idée pendant plusieurs mois, elle a entrepris, en janvier, les démarches nécessaires pour que son projet se réalise. Elle a d’abord frappé à la porte de la Municipalité qui a accepté de lui prêter gratuitement des locaux.
«J’ai réuni des ados du coin pour savoir ce qu’ils voulaient, comment ils voyaient ça, les heures d’ouverture, etc. Je me suis monté un comité de jeunes et je me suis entourée de sept parents bénévoles de Sainte-Anne-de-la-Pérade pour former un conseil d’administration sur lequel siègent aussi deux jeunes, indique Cyndie. Les ados ont même participé à l’élaboration du code de vie.»
À peine quelques semaines plus tard, la MDJ ouvrait ses portes. Depuis la mi-avril, c’est donc au 230, rue Sainte-Anne (en face de l’église) que les jeunes de 12 à 17 ans se donnent rendez-vous les lundis et vendredis de 16h à 22h. La MDJ est également ouverte lors des journées pédagogiques de 13h à 22h.
«J’avais cette idée en tête depuis longtemps parce qu’il n’y a pas d’endroit pour les jeunes dans le village, explique Cyndie. J’ai trois enfants sur quatre qui sont rendus à l’adolescence et je trouvais ça important de leur offrir une place intéressante et sécuritaire.»
«Présentement, je rejoins des jeunes de sept municipalités sur les dix dans la MRC, ajoute cette dernière. J’ai toujours au moins 15 jeunes par soir. Je crois beaucoup au projet et je vois que ça fonctionne. Je les consulte et j’y vais avec ce qu’ils veulent. On a un coin aide aux devoirs avec des ordinateurs, une table de ping-pong, de babyfoot, de hockey. On a des jeux vidéo et on va aussi avoir une table de billard prochainement.»
Vivante grâce au bénévolat
N’ayant pas obtenu de subvention, la MDJ Le Shack La Pérade est opérée uniquement grâce au bénévolat et aux dons de généreux commerçants et citoyens. «On fait beaucoup de recherches de commanditaires pour aller chercher des sommes à gauche et à droite. Ça demande beaucoup de temps et d’énergie, mais ça vaut la peine, soutient Cyndie Montplaisir. Je suis entourée de gens formidables et dévoués.»
Elle seule consacre une trentaine d’heures par semaine au projet. «On s’implique dans des événements. On essaie par tous les moyens d’amasser des sous, dit-elle. On s’est fait un jardin sur une portion d’un champ qu’un agriculteur de Sainte-Anne a gentiment accepté de nous prêter. Le dimanche après la messe, les jeunes vont vendre leurs légumes pour essayer de faire un peu d’argent. Tous les montants qu’on réussit à aller chercher, on les investit dans la MDJ ou pour faire des activités. L’argent est entièrement pour eux.»
Éventuellement, Cyndie aimerait obtenir un financement récurrent pour être en mesure d’ouvrir tous les jours et d’engager des animateurs formés.