Cannabis: la SQ toujours aussi vigilante
CANNABIS. La légalisation du cannabis, il y a maintenant un an, ne signifie pas que les policiers laissent tomber tous les efforts déployés pour épingler les contrevenants. Loin de là.
Au contraire, la Sûreté du Québec poursuit activement la lutte contre la production illégale et la contrebande de cette drogue et des autres stupéfiants.
Il est bon de rappeler que même si la Loi sur le cannabis est en vigueur depuis le 17 octobre 2018, certaines activités en dehors du cadre légal demeurent des infractions criminelles, comme la production, la possession dans un but de trafic, la vente sur le marché noir, l’importation et l’exportation.
De plus, la Loi encadrant le cannabis adoptée le 12 juin 2018 par le gouvernement du Québec précise que la culture de cannabis à des fins personnelles est interdite et oblige les consommateurs à s’approvisionner dans les points de service de la Société québécoise du cannabis.
Les policiers ne lésinent pas sur les moyens pour faire respecter les lois. Le corps policier provincial indique que les différentes opérations policières demeurent, et ce, à longueur d’année.
«Seuls les producteurs autorisés peuvent faire la culture de cannabis. À partir du moment où les gens font de la culture personnelle dans leur domicile, sur un terrain privé ou dans un champ, c’est illégal. Comme par les années passées, on se présente et on éradique le cannabis. Pour nous, c’est une continuité», rapporte le lieutenant Hugo Fournier, porte-parole de la Sûreté du Québec.
Sécurité routière
Sur le plan des interventions et de la sécurité routière, la SQ affirme que ses effectifs sont habiles à appliquer les différentes lois en vigueur. Depuis 2009, les policiers de la Sûreté du Québec sont formés pour intervenir en matière de conduite avec les capacités affaiblies par la drogue et ont recours aux épreuves de coordination des mouvements (ECM).
«Cette formation se poursuit et sera dispensée à l’ensemble de nos policiers. C’est clair qu’il y a des ajustements en cours de route, mais en matière de sécurité routière et de cannabis, nous avions déjà les outils pour bien intervenir», commente M. Fournier.
La Sûreté du Québec compte également sur des agents-évaluateurs en reconnaissance de drogues qui viennent épauler les patrouilleurs lorsqu’une situation l’exige. «Ce sont des gens spécialisés dans la reconnaissance des drogues. Ils produisent un rapport au DPCP pour bonifier la preuve sur les chefs d’accusation devant les tribunaux.»
Programme ACCES Cannabis
En septembre 2018, la Sûreté du Québec a lancé une toute nouvelle escouade divisée en trois équipes mixtes composées de policiers de son organisation et de services de police municipaux.
Avec cette nouvelle équipe du programme ACCES Cannabis (action concertée contre l’économie souterraine), 54 nouveaux policiers interviennent désormais sur l’ensemble du territoire et en ligne.
Les policiers ont aussi intensifié les actions visant la lutte contre la contrebande de cannabis à toutes les étapes d’approvisionnement, allant de la production illégale jusqu’au trafic.
«Ça vise directement le commerce illicite du cannabis. C’est calqué sur le modèle des programmes déjà existants dans les domaines de la lutte contre la contrebande d’alcool et des produits du tabac. On veut contrer l’économie souterraine reliée au cannabis. On sait qu’il y a un commerce illégal de cannabis et nos gestes sont orientés vers ça.»
«La particularité au Québec par rapport au reste du Canada, c’est que personne ne peut produire du cannabis. Aussitôt que des gens produisent à la maison, c’est illégal. On va intervenir au niveau pénal et criminel, selon le nombre de plants que les gens auront à la maison», souligne le porte-parole de la Sûreté du Québec.