Boom immobilier à Hérouxville
HÉROUXVILLE. Profitant de sa situation géographique favorable par rapport à l’autoroute 55 et de son taux de taxes foncières avantageux vis-à-vis son gros voisin, la petite localité de Hérouxville connaît un véritable boom immobilier depuis environ quatre ans, un phénomène relié au succès remporté par le Domaine Trépanier.
Les 50 terrains de la phase 1 du nouveau quartier résidentiel sont tous vendus et l’entrepreneur Jocelyn Trépanier débutera, cet automne, la seconde phase qui comprendra 74 nouveaux lotissements.
« J’ai commencé tranquillement le projet en 2012, mais depuis que j’ai vendu mon entreprise Excavations Jovanex il y a trois ans, je m’y consacre à temps plein. C’est mon projet de retraite », sourit ce Hérouxvillois de naissance.
Les terrains ne sont pas seulement vendus, ils ont pour la plupart déjà des maisons habitées par de jeunes familles. « Quand je suis arrivé à la mairie en 2009. Hérouxville comptait 1200 habitants et on devrait arriver à 1400 cette année », déclare avec satisfaction le maire Bernard Thompson.
En plus des résidences unifamiliales, le Domaine Trépanier comptera une fois complété deux parcs, des duplex, triplex, quadruplex et même des immeubles à logements. Le tout, en conformité avec le schéma d’aménagement de la municipalité.
Exit la municipalité dévitalisée
Hérouxville part de loin. Classée parmi les municipalités dites dévitalisées, un terme qui désigne son indice de vitalité économique, elle figure aujourd’hui dans le 2e groupe sur les cinq établis par le ministère des Affaires municipales, le cinquième étant les municipalités dévitalisées.
Pour le conseil municipal de Hérouxville, le projet domiciliaire de Jocelyn Trépanier est une vraie bénédiction puisque l’entrepreneur se charge d’installer lui-même tous les services d’aqueduc, d’égout sanitaire et d’égout fluvial avec ses propres équipements. « Tout ce qu’on a à faire, c’est de paver les chemins et de les entretenir », se réjouit Bernard Thompson.
Le maire souligne que les nouvelles entrées de taxes foncières générées par les nouvelles constructions arrivent à point alors que les municipalités sont elles aussi prises à la gorge par la spirale inflationniste des coûts. « En fait, s’il n’y avait pas eu ce projet domiciliaire, ça aurait été désastreux », indique-t-il.
Même s’il avait confiance en son projet, Jocelyn Trépanier a tout de même été surpris par la vitesse à laquelle les terrains ont été vendus. « J’ai déjà une douzaine de demandes pour la phase II », raconte l’entrepreneur.
Son calcul se basait sur le fait que le projet d’un milliard$ de Réseau Allégé Québec dans le parc industriel à grand gabarit dans le secteur Saint-Georges-de-Champlain, à Shawinigan, amènera de nombreuses jeunes familles à s’établir dans la région. Du Domaine Trépanier jusqu’à l’autoroute 55, le trajet est complété en quelques minutes seulement.
L’écart des taux de taxes foncières entre Hérouxville et Shawinigan, 89¢ du 100$ d’évaluation pour la première contre 1,43$ pour la seconde, constitue aussi un facteur non négligeable quand vient le temps de décider où s’établir admet Bernard Thompson. « Les entrepreneurs nous disent de garder ça bas », confie le maire.
Et le parc industriel
Parallèlement à son développement domiciliaire, Jocelyn Trépanier est en train d’aménager un parc industriel sur les anciens terrains de Stella Jones d’une superficie d’un million de pieds carrés. L’homme d’affaires a même établi son quartier général dans les anciens bureaux du fabricant de poteaux qui avait quitté Hérouxville au début des années 2000. Le parc compte déjà trois vastes bâtiments, dont un appartient à Jocelyn Trépanier pour y entreposer sa machinerie.
« Moi, j’ai Hérouxville tatoué sur le cœur. Mes deux familles, les Crête et les Trépanier, ont participé à son développement et c’est à mon tour aujourd’hui de le faire », explique l’entrepreneur qui estime avoir investi jusqu’ici 2,5 millions$ dans son projet. « Une fois terminé, ça sera environ 4 millions $ », conclut-il.