Eau potable: le projet encore retardé à Saint-Tite
MÉKINAC. Les citoyens de Saint-Tite, Hérouxville et de Saint-Séverin devront encore une fois attendre avant de voir la première pelletée de terre de la construction de l’usine de filtration de l’eau potable. Les trois municipalités rejettent conjointement l’appel d’offres de plus de 28 M$. « On ne peut pas égorger la population », commente la mairesse de Saint-Tite Annie Pronovost.
Il faut savoir que l’estimation du coût du projet était de 18 M$ à la suite de la confection des plans et devis à l’automne dernier par la municipalité. Toutefois, en janvier dernier lors de l’ouverture des soumissions, le prix le plus bas parmi les deux soumissions reçues était 10 M$ plus haut que le montant estimé.
À la suite de l’ouverture des appels d’offres le 12 janvier dernier, la municipalité avait 120 jours pour répondre positivement ou négativement. « On a rencontré les deux autres municipalités, et on a pris la décision d’arrêter le projet. À 10 M$ de plus, c’est impossible d’aller de l’avant même si le gouvernement nous donne une subvention de 70% des dépenses admissibles. On a eu une rencontre avec le ministère des Affaires municipales, et le ministère considère qu’à 70% de subvention, c’est une bonne aide. Mais de notre côté, on ne peut pas égorger le monde comme ça. Ça n’a pas de bon sens », exprime la mairesse Annie Pronovost.
Si le projet allait de l’avant à 28 M$, la taxe d’eau pour une résidence évaluée à 150 000$ passerait de 230$ par année à plus de 500$ par année.
« C’est 117% de plus, c’était impensable d’aller de l’avant », ajoute Mme Pronovost.
La municipalité retournera à la table à dessin afin de retrancher certains éléments des plans et devis, notamment les devis administratifs. « Il y a des choses à revoir, on va faire le travail avec les deux autres municipalités pour tenter de retourner en appel d’offres d’ici l’automne. Par exemple, une génératrice à 150 000$, est-ce qu’on en a vraiment besoin? », questionne la mairesse.
Pour rassurer les gens, il ne s’agissait pas de la même technologie à filtration membranaire pour l’usine de Saint-Tite que pour celle du Lac-à-la-Pêche de Shawinigan qui cause des maux de tête à l’administration depuis de nombreux mois.