Journées de la persévérance scolaire: le soutien des proches plus important que jamais
ÉDUCATION. Les Journées de la persévérance scolaire se déroulent du 14 au 18 février partout en Mauricie.
Ces Journées de la persévérance scolaire coïncident avec le dévoilement des résultats d’une Enquête sur la santé psychologique des jeunes de 12 à 25 ans. Menée par la Dre Mélissa Généreux de l’Université de Sherbrooke, l’enquête révèle que beaucoup de jeunes trouvent que la pandémie a surtout nui à leur santé physique et mentale, ainsi qu’à leur motivation et leurs apprentissages scolaires.
On y lit aussi que l’attrait pour l’école est en baisse depuis janvier 2021, autant dans les écoles publiques que privées et autant chez les garçons que chez les filles. Quatre mille jeunes de la Mauricie ont pris part à cette enquête qui a sondé 33 000 jeunes provenant de quatre régions du Québec.
« Comme société, nous avons une responsabilité envers nos jeunes, soutient Mélanie Chandonnet, directrice générale à la Table régionale de l’éducation de la Mauricie (TREM). Notre rôle est de les accompagner et de les soutenir dans leur parcours, qu’il soit scolaire, professionnel ou personnel. (…) Ces deux dernières années ont été éprouvantes pour nos jeunes et nous devons collectivement les aider à traverser cette période difficile. Les Journées de la persévérance scolaire sont une belle occasion pour démontrer que nous avons à cœur leur réussite, mais également pour remercier toutes celles et tous ceux qui donnent un sens à leur parcours. »
Toute la semaine, des activités auront lieu dans tous les milieux, de la petite enfance à l’âge adulte, pour faire vivre les Journées de la persévérance scolaire et, par le fait même, inspirer les élèves et étudiants dans leurs parcours scolaire.
Les étudiants au collégial et de l’université pourront notamment assister à une conférence exclusive de Farah Alibay, ingénieure en aérospatiale faisant partie de la mission Mars 2020 et qui pilote l’astromobile Perseverance. « C’est la première année qu’on touche aussi l’enseignement supérieur avec nos activités. Ça faisait quelques années qu’on nous le demandait, précise Mme Chandonnet. Je suis très contente qu’on puisse proposer une conférence avec Farah Alibay. Elle a vécu plusieurs embûches dans son parcours. C’est un beau discours inspirant pour les étudiants des collèges et de l’université. »
Les élèves du primaire pourront participer à un concours de dessins et lire trois histoires de persévérance, tandis que l’auteur et conférencier Samuel Larochelle ira à la rencontre des élèves du secondaire. Les jeunes de la petite enfance pourront, quant à eux, découvrir le livre Essaie encore, Aladin.
Encore cette année, Laurent Duvernay-Tardif, le porte-parole officiel des Journées de la persévérance scolaire, invite tous les jeunes du Québec, de 11 à 17 ans à se joindre à lui lors d’un rendez-vous virtuel exclusif. Deux moments ont été réservés, soit le mercredi 16 février de 13h à 14h pour les 11 à 14 ans et de 14h15 à 15h pour les 15 à 17 ans. Laurent sera en compagnie de plusieurs personnalités publiques afin de faire vivre un moment inspirant à tous ces jeunes.
Une trousse regroupant tous les outils et activités est également accessible sur le site web de la TREM: https://trem.ca/outils/jps2022/
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard que les Journées de la persévérance scolaire aient lieu en février chaque année. C’est qu’il s’agit de la période de l’année où l’on constate généralement plus de décrochage scolaire. « Les jeunes viennent de recevoir leur bulletin. Peut-être que certaines ont eu des notes plus décourageantes, de sorte qu’on voit un plus haut taux d’abandon. Sur le terrain, les intervenants nous disent que c’est intéressant. par exemple, les conférences dans les écoles donnent de la motivation aux jeunes grâce à un discours positif. Avoir quelqu’un qui nous démontre que son parcours n’a pas toujours été facile, qu’il a persévéré et qu’il a réussi, ça donne un élan de motivation », souligne Mélanie Chandonnet.
Un soutien important
Un sondage de Léger vient montrer l’impact réel que les gestes du cercle proche ou élargi peuvent avoir sur la persévérance scolaire des jeunes.
Dans ce sondage réalisé pour le Réseau québécois pour la réussite éducative, 89% des répondants ont mentionné être entourés d’au moins une personne exerçant une influence positive sur leur parcours scolaire. De ce nombre, 57% ont cité un parent, 37% un enseignant, 33% leur cercle d’amis et 29% un adulte de leur cercle familial autre que leurs parents.
« Une donnée qui m’a particulièrement touchée est les 11% des répondants qui ne sentent pas d’influence positive dans leur entourage. C’est une personne sur dix qui sent qu’il n’a ni un ami, ni un parent, ni un employeur présent pour l’encourager dans ses études. Je trouve ça énorme. Est-ce sincèrement parce qu’ils n’en ont pas et que personne ne les encourage ou est-ce une perception? On l’ignore », ajoute Mme Chandonnet.
Par ailleurs, le sondage fait état que 32% des jeunes ont songé à quitter les bancs de l’école face à l’ampleur de la crise sanitaire et près de la moitié (47%) ont affirmé que la pandémie a eu un impact négatif sur leur perception de l’avenir. Cependant, une forte majorité d’entre eux a affirmé entrevoir leur futur avec optimisme.