Structure Robko profite de l’explosion du marché
SAINT-ADELPHE. Avec la hausse du prix du bois d’œuvre de 50%, on peut penser que certaines industries œuvrant dans le domaine peuvent rencontrer des impacts négatifs sur leur carnet de commandes, mais il n’en ait rien pour Structure Robko à l’usine de Saint-Adelphe.
Principalent, l’entreprise fabrique des structures pour fermes de toit, des poutrelles de plancher et des murs préfabriqués.
«Pour l’instant, la hausse du prix du bois d’œuvre ne nous affecte pas, au contraire, commente Philippe Jacob, directeur production et technique pour Structure Robko. Si on regarde pour les années passées, le délai de livraison au mois d’avril est de trois semaines. Et présentement, notre délai de livraison est rendu à la mi-octobre. C’est un heureux problème, on a beaucoup d’ouvrage, mais le hic c’est qu’on a un manque de main-d’œuvre flagrant. Si on avait plus de main d’œuvre, nos délais pourraient raccourcir.»
Actuellement, on compte une cinquantaine d’employés à l’entreprise de Mékinac.
«C’est une année record partout dans l’industrie. J’ai des collègues qui comme nous, leurs carnets de commandes sont pleins, et certains ne prennent plus de commande pour 2021, ajoute M. Jacob. Même si le prix a augmenté de 50%, les gens achètent quand même.»
Toutefois, le directeur indique que le manque d’approvisionnement de la matière première commence à être difficile. «Le bois, les panneaux OSB (à copeaux), le contre-plaqué, et même le gypse on a de la misère à l’avoir. C’est sans doute parce que les compagnies qui fabriquent la matière ont dû être à effectif réduit à cause de la Covid. Donc, l’inventaire a diminué et la demande est plus forte.»
La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a émis des données voulant que le marché immobilier ait explosé notamment en raison de l’exode des gens des grands centres vers les régions. À Trois-Rivières, le nombre de permis a augmenté de 450%. «Ce n’est pas commun de voir une explosion comme ça, ajoute M. Jacob. Je ne vois pas d’autres choses que les gens des grands centres qui se tournent vers les régions. Mes collègues dans la région sont pleins, pleins, pleins. La hausse du prix ne freine pas les gens. On ne peut pas se plaindre, c’est un heureux problème.»
Est-ce que le directeur croit que le marché va s’essouffler? «De semaine en semaine, on se dit qu’on va arrêter de vendre, mais non. On vend aussi à des cours à bois à des magasins comme Canac, et ça arrive que la commande soit déjà vendue, et c’est à nous de mettre le prix. C’est déjà signé sans savoir le prix. On n’a jamais vu ça!»