La coiffeuse jadis militaire et infirmière
SAINT-PROSPER. Il y a six mois, Géraldine-Catherine Plante-Desbiens faisait le saut en entrepreneuriat. Après avoir occupé plusieurs emplois, allant des Forces armées à la restauration, elle est revenue à ses premiers amours : la coiffure. Et c’est à Saint-Prosper qu’elle a choisi d’établir son entreprise.
Coiffeuse depuis 12 ans, elle a fait ses débuts dans le domaine à La Boite à Coupe, à Trois-Rivières, avant d’occuper un emploi en restauration à Sainte-Anne-de-la-Pérade. Après avoir donné naissance à sa fille, elle a été infirmière auxiliaire pendant sept ans.
«J’adorais ça, mais c’est un travail très difficile qui a fini par peser très lourd sur mes épaules, confie-t-elle. L’an dernier, j’ai fait une dépression majeure. J’ai cassé le 1er mars, deux semaines avant que la COVID soit sur toutes les lèvres.»
«Pendant mon arrêt, j’ai remis les choses en perspective, poursuit-elle. J’ai aussi su entre les branches qu’une coiffeuse bien établie à Saint-Prosper souhaitait prendre sa retraite et que l’autre coiffeuse du village était déménagée à Champlain.»
Malgré les défis liés à la crise sanitaire, Géraldine-Catherine a saisi l’opportunité qui se présentait à elle. «C’est sûr que ce n’est pas facile de se lancer en affaires en temps de COVID, mais l’occasion était là et il n’y a jamais de moment parfait, croit-elle. C’est une chance pour moi de faire le métier que j’aime dans mon village que j’adore. Je n’aurais pas voulu m’installer ailleurs.»
Voisine des Mlles Cossette, le salon Coiffure Prosp’Hair connaît un bon achalandage depuis son ouverture. La propriétaire y accueille des gens de tous âges, dont beaucoup de petites familles. «Il y a un vent de fraîcheur à Saint-Prosper depuis quelques années et j’y contribue à ma façon, en apportant mon énergie et mes couleurs», mentionne Géraldine-Catherine.
8 ans dans l’armée
En plus de ses emplois en coiffure, en restauration et en santé, Géraldine-Catherine possède un bagage militaire de huit ans. «J’ai touché un peu à tout dans ma carrière, mais ce qui m’a le plus aidée à devenir l’entrepreneure que je suis, c’est mon expérience dans les Forces armées», indique-t-elle.
Membre des cadets pendant six ans, elle a aussi fait partie du 12e Régiment blindé du Canada. Elle a travaillé pendant deux ans au manège militaire de Trois-Rivières. «C’est mon expérience dans l’armée qui m’a permis de développer ma débrouillardise et ma confiance en moi, soutient-elle.
Plus encore, elle constate que les qualités et les aptitudes qu’elle y a développées lui permettent aujourd’hui d’être une entrepreneure plus solide et mieux outillée.