Motoneige : l’engouement freiné par les mesures sanitaires
Une autre tuile vient de tomber sur la tête du Club de motoneige du comté de Champlain. Depuis le 8 février, les motoneigistes ne peuvent plus manger leur repas à l’intérieur des refuges en sentier. Désormais, ceux-ci ne peuvent être utilisés que pour se réchauffer.
Cette consigne du gouvernement provincial est en vigueur jusqu’à nouvel ordre. «Nos refuges en sentier ne serviront qu’à se réchauffer et utilisation des toilettes chauffées. Il sera interdit de boire ou manger à l’intérieur, car selon le communiqué en zone rouge, le port du masque et la distanciation sont obligatoires en milieu fermé», a fait savoir le Club sur ses réseaux sociaux.
En début de saison, pour accommoder les motoneigistes, le Club avait installé deux refuges sur ses sentiers pour pallier le fait que les relais ne puissent pas ouvrir leurs portes comme à l’habitude. L’un de ces refuges se trouve à Saint-Narcisse tandis que l’autre est à Saint-Séverin.
«Ce sont des roulottes qu’on a louées et qu’on a aménagées pour les besoins de la cause, explique Normand Drolet, président du Club de motoneige du comté de Champlain. C’est beaucoup de temps et d’énergie qui ont été consacrés à ça. Il a fallu, entre autres, faire installer des compteurs d’électricité.»
«On a investi 8 000 $ pour ces roulottes et maintenant, on ne peut pas les utiliser pleinement, renchérit ce dernier. Il y a beaucoup de travail bénévole derrière ça. C’est dommage autant pour les bénévoles que pour les gens qui ne peuvent plus y entrer pour manger. On n’est pas les seuls à qui ça arrive, mais c’est tout de même un autre coup dur pour notre saison.»
Avec les contraintes sanitaires dans les relais et le manque de neige, M. Drolet craint que la saison ne figure pas parmi les meilleures. «On ne peut pas dire qu’il y a plus de gens dans les sentiers que les années précédentes. Pour plusieurs, c’est parce qu’il y a un manque de confort, croit-il. Les toilettes extérieures, ça ne plait pas à tout le monde. Et là, s’ils doivent en plus manger leur lunch dans le banc de neige, ça devient moins attrayant.»
Le Club n’ayant d’autre choix que de composer avec les mesures sanitaires exigées, ne reste plus qu’à espérer de fortes précipitations pour allonger la saison.