Un roman aux échos du passé
CULTURE. Passionné d’histoire et de littérature, l’auteur Vincent Morin nous replonge dans l’univers d’Émilie Bordeleau à travers les pages de son tout premier roman, Le Fils de l’horloger.
Lancé en France en décembre dernier, ce roman vient tout
juste de faire son entrée sur le marché québécois.
«C’est une grande passion depuis que j’ai lu les deux tomes des Filles de Caleb, il y a 30 ans environ, raconte d’entrée de jeu l’auteur de Lac-Mégantic. Ça a éveillé en moi une curiosité, une passion, c’est même mystérieux cet intérêt!»
Dès qu’il a découvert l’histoire d’Émilie Bordeleau, de la plume d’Arlette Cousture, Vincent Morin a entamé un travail de recherche colossal qui s’est intensifié dans les 10 dernières années.
«Quand j’ai commencé mes recherches, c’était par intérêt personnel tout simplement, ce n’était pas du tout pour écrire un roman, raconte M. Morin. Je voulais en connaître davantage sur cette personne, sur sa famille, les personnes qui l’entouraient.»
Ce n’est qu’après avoir fait toutes ces trouvailles que l’idée d’un roman est née.
«À travers mes recherches, j’ai fait de très belles trouvailles, et j’ai découvert qu’elle a commencé à enseigner à Sainte-Thècle et non pas à Saint-Tite, comme Mme Cousture le propose dans ses romans», indique M. Morin, qui est également enseignant au préscolaire.
Les bases du roman Le Fils de l’horloger – un ouvrage de 282 pages – reposent donc sur des faits historiques et des personnages réels, issus de longues recherches sur le parcours de l’institutrice Émilie Bordeleau, les familles de l’époque, le fonctionnement des paroisses, du système scolaire, etc. Le récit, qui se déroule en Mauricie à la fin du XIXe siècle, invite le lecteur à graviter autour d’un intrigant fils d’horloger.
«J’ai imaginé les caractères des personnages, certaines relations entre eux, mais je suis parti de faits historiques, je voulais comprendre le système éducatif de l’époque.»
D’ailleurs, en annexe de son roman, Vincent Morin a ajouté l’historique de plusieurs familles de cette époque, tiré du Recensement canadien du 1er janvier 1897. «J’ai décidé d’offrir au lecteur cette possibilité de peut-être retracer des ancêtres.»
L’auteur a adopté une narration à première personne afin de donner un ton plus intimiste à son récit. «Je voulais aborder l’histoire d’un angle nouveau. Donc je me suis dit que j’allais prêter ma plume à mademoiselle Milie qui va nous raconter ses premiers pas en tant qu’institutrice.
«C’est Émilie qui parle à travers ses sentiments, ses émotions, ses désirs, ses ambitions. Ça coulait plus facilement avec le « Je »», ajoute-t-il.
Lancé en France en décembre dernier, par les Éditions Vérone, le roman Le Fils de l’horloger est disponible dans les librairies québécoises depuis ce mercredi 3 avril.