Des négociations avec TES Canada et un sondage auprès des citoyens de Mékinac
MRC DE MÉKINAC. Afin d’étoffer sa position lorsqu’elle se présentera aux audiences publiques du BAPE en 2025, la MRC de Mékinac compte négocier avec TES Canada afin de maximiser les retombées économiques sur son territoire, tout en menant un sondage scientifique auprès de la population.
À l’exception de la mairesse de Saint-Tite retenue pour des raisons professionnelles, l’ensemble des maires des neuf autres municipalités de la MRC avait convié la presse mardi afin de présenter les actions qu’ils entendent prendre dans les prochains mois.
« On va s’asseoir avec TES Canada pour négocier puis pour trouver le meilleur deal possible pour la MRC de Mékinac », a souligné d’entrée de jeu la préfète et mairesse de Grandes-Piles, Caroline Clément.
Après avoir visité avec ses collègues différents parcs éoliens au Québec où les MRC sont partenaires avec les promoteurs privés, elle ne cache que le projet proposé par TES Canada est moins avantageux. « Quand on fait des comparatifs avec les projets qui sont faits en partenariat avec les MRC, on voit que les chiffres sont supérieurs que ceux offerts par TES Canada », indique-t-elle. Actuellement, le projet prévoit que chacune des municipalités des MRC de Mékinac et des Chenaux reçoivent environ 25 000$ par tour située sur son territoire.
Caroline Clément est toutefois consciente que le projet de TES Canada est unique, dans le sens où les profits seront générés par la vente de l’hydrogène vert produite par l’électrolyseur localisé à Shawinigan et non pas par la vente de l’électricité générée par le parc éolien comme cela se fait ailleurs au Québec. « Il y aura peut-être un nouveau modèle à inventer », s’est-elle interrogée à ce sujet.
Non au référendum
La MRC de Mékinac compte également tâter le pouls de la population par le biais d’un sondage scientifique une fois qu’elle aura pris connaissance de l’étude d’impact économique TES Canada qui sera rendu publique ce jeudi 24 octobre.
Questionnée à savoir pourquoi privilégier le sondage plutôt qu’un référendum, la préfète a souligné que la complexité du projet de TES Canada ne pouvait être abordée dans une seule question posée lors d’un référendum. « Il n’y a pas de question magique. Par contre, un sondage nous permettra d’aller chercher de l’information sur plusieurs points », a-t-elle fait valoir.
Ce sondage pourrait avoir lieu quelque part au début 2025 une fois que la MRC connaîtra le degré d’ouverture de TES Canada à bonifier les retombées sur son territoire. À propos de ces négociations, Caroline Clément indique que les élus de Mékinac seront accompagnés par les avocats de la Fédération des municipalités du Québec qui ont déjà participé aux ententes concernant les parcs éoliens où les MRC sont partenaires avec le privé.
Concernant le RCI (règlement de contrôle intérimaire) que la MRC de Mékinac dont le libellé à dû être retravaillé à la demande du gouvernement du Québec, la nouvelle version devrait être déposée lors de la prochaine assemblée des maires prévue pour le 27 novembre. Ce n’est d’ailleurs que lorsqu’il sera adopté que TES Canada pourra dire précisément où seront localisées les 130 tours de son parc éolien. Enfin, les maires de Mékinac prévoient rencontrer sous peu la nouvelle ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Christine Fréchette. La MRC avait déjà interpellé son prédécesseur, Pierre Fitzgibbon, au printemps dernier par le biais d’une lettre sans toutefois obtenir une rencontre formelle.