Les responsables de service de garde éducatif manifestent
MAURICIE. Les responsables de service de garde éducatif en milieu familial (RSGE), membres de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), ont manifesté mercredi devant les bureaux de la présidente du Conseil du trésor et députée de Champlain, Sonia LeBel, afin de dénoncer les offres présentées par le gouvernement.
Selon les membres, les offres fragiliseront davantage ce maillon important des services éducatifs à l’enfance. Ces derniers se sont installés devant les bureaux de la députée dès midi.
« Les RSGE ont répondu à 96% en faveur du vote de moyen de pression, qui pourrait aller jusqu’à des diminutions de services. Aujourd’hui, on a des délégués qui viennent de partout au Québec et qui ont pris acte de ce qui se passe à la table de négociations, d’une lenteur extrême. Après 13 rencontres avec le ministère de la Famille, on est encore au normatif. Imaginez, on n’a même pas encore parlé de salaire alors ça va prendre encore combien de rencontres? », martèle Chantal Racicot, représentante du secteur des RSGE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).
« Les négociations stagnent et nous sommes encore sur les anciens taux, ajoute-t-elle. Le Conseil du Trésor fait partie de la table ministérielle, lors des négociations, alors on a des porte-paroles de madame LeBel qui suivent nos pourparlers, mais ça n’avance pas. Si ça ne se règle pas, on va faire d’autres sorties et on va faire des moyens de pression. Ce qui va arriver, c’est qu’on va offrir des diminutions de services et les CPE aussi vont embarquer. Les CPE sont justement en train de faire une tournée d’assemblées pour aller chercher un vote de moyen de pression, comme nous, pouvant aller jusqu’à cinq jours de grève. »
Rappelons que les RSGE sont sans entente collective depuis le 31 mars 2023.
« On veut sensibiliser les parents et la population. Lorsqu’on se fait offrir 12.7%, ça ne représente même pas l’inflation et c’est offert sur une partie de notre salaire. Un de nos employés qui gagnent 20$ de l’heure, par exemple, reçoit son offre de 12,7% sur 15$ de l’heure, et non sur l’entièreté. Ils doivent se rappeler qu’on fait partie de l’économie, car sans les places éducatives aux enfants 0-5 ans, les parents seraient obligés de rester à la maison. Et qui restera à la maison? Ce sont les femmes encore », conclut-elle.