Pas nécessairement de surtaxe pour financer les études sur la centrale de Saint-Narcisse
La municipalité de Saint-Narcisse a adopté un règlement d’emprunt de 558 330 $ afin de payer sa part des études de faisabilité pour le redémarrage de la centrale hydroélectrique dont le coût a drastiquement augmenté par rapport aux prévisions. Les élus mettent de l’avant une autre solution que d’augmenter le compte de taxes des citoyens.
Le maire de Saint-Narcisse, Guy Veillette, nuance les informations voulant que la municipalité impose une surtaxe de 140 $. « C’est pas encore fait, ça. »
Le conseil municipal tente plutôt de convaincre le gouvernement du Québec de lui permettre d’étaler sur une plus longue période le remboursement de cette somme.
« C’est une norme administrative qui nous est imposée, pour laquelle on se bat, de nous obliger à payer sur cinq ans alors qu’on pourrait payer sur 20 ans. Je ne vois pas ce que ça vient changer au niveau des institutions gouvernementales. On est en représentation auprès de la députée Sonia LeBel et de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest. Des études de faisabilité qui se chiffrent à plusieurs centaines de milliers de dollars, ce n’est pas un petit projet. C’est pour ça qu’on veut avoir un allègement là-dessus. »
Si la municipalité obtient de pouvoir rembourser sur vingt ans, le montant de 140 $ deviendrait 35 $, et dans ce cas il n’y aurait possiblement pas de surtaxe.
« Peut-être qu’on pourrait jouer avec nos postes budgétaires et dire que ça ne vient pratiquement pas amener de surtaxe pour les citoyens. »
Les études coûteront 1,8 M$ à la société en commandite Énergie communautaire de la rivière Batiscan. Saint-Narcisse doit acquitter 30 % de cette facture.
« C’est vraiment le contexte qui fait en sorte qu’on est obligé de payer ça sur une trop courte période. On n’a pas la marge de manœuvre, on n’a pas un million de surplus. C’est là qu’on est obligé de refiler la facture au niveau des citoyens. Quand on a passé le règlement d’emprunt, on a tenu un registre. Il y avait 82 personnes qui pouvaient venir et demander un référendum, ce qu’on aurait accepté. Mais il y a eu deux personnes qui sont venues, poser des questions. Elles n’ont pas signé le registre. »
L’examen d’une conduite de trois mètres de diamètres, dont la forme rend sa vidange délicate, fait partie de ce qui doit être analysé.
« Il faut aller chercher de l’expertise fine. Il faut prévoir, par exemple, un Bureau d’audiences publiques sur l’environnement donc il faut prévoir un paquet d’études. Ce qui complique les choses, c’est la conduite forcée parce qu’il n’y a pas de plan d’ingénieur en lien avec cette conduite-là. Il faut être capable de dire si c’est capable de résister à la pression externe ou à l’effondrement. Ce qui est préliminaire, c’est que ça regarde bien, il n’y aurait pas trop d’interventions majeures à faire au niveau de cette conduite-là, ce qui est une bonne nouvelle en soi. Par contre, il faut vidanger cette conduite. »
Un projet rentable à long terme
M. Veillette est convaincu des retombées économiques générées par la relance de la centrale hydroélectrique.
« Il y a vraiment une perspective de grande rentabilité financière pour la municipalité. Depuis que j’ai accédé à la mairie en 2005, je cherchais un projet structurant sur une longue période. Celui-là, c’est mon projet. Je pense qu’il est le plus porteur, vraiment. Jusqu’ici, ça ne se dément pas. Je vais aller devant la population pour leur mettre les chiffres sur la table et leur dire c’est quoi l’effort qu’on demande, pourquoi on le demande, puis on va expliquer l’ensemble du dossier, les possibilités de revenus. Expliquer la nature du projet, les perspectives de gains, ça rassure la population. Puis je pense que les gens vont suivre. »