Réorganisation du transport dans des Chenaux: des économies importantes pour la MRC

MRC DES CHENAUX. Le rapatriement du service de transport collectif et adapté par la MRC des Chenaux en janvier 2022 a permis de générer des économies importantes et de garder le contrôle sur la qualité du service offert à la population. Des étudiants jusqu’aux personnes âgées, le service répond à une multitude de besoins au quotidien à un prix abordable.

Des procédures administratives ont été nécessaires pour que la MRC reprenne la gestion du service de transport. Elle a dû créer un organisme à but non lucratif pour ce faire puisqu’une MRC ne peut opérer directement un service de transport.

« En ayant un œil plus rapproché sur les opérations, sur les processus d’optimisation des différents circuits, sur nos méthodes de fonctionnement, sur l’embauche au niveau des ressources humaines, on est capable de faire des économies qui sont importantes, lance d’entrée de jeu le préfet de la MRC des Chenaux, Guy Veillette. Le but est d’améliorer les services de transport collectif parce qu’on pense qu’il y a vraiment une voie vers l’avenir. Les personnes qui vieillissent perdent de la mobilité, perdent leur permis de conduite, mais nos milieux demeurent attractifs à cause des coûts du logement et de la qualité de vie. Si on est capable d’offrir aux gens une opportunité de transport, à faible coût, pour le médical ou différents rendez-vous, ce sont tous nos milieux qui gagnent. »

Par exemple, des étudiants de la MRC bénéficient d’un transport leur permettant de poursuivre des études supérieures dans la région.

« Il y a des circuits, entre autres, pour le transport scolaire, surtout vers Trois-Rivières, qui permettent aux étudiants carrément de fréquenter le Cégep à l’aide du transport collectif de la MRC des Chenaux. C’est en place et c’est utilisé. Il y a des discussions avec le Cégep de Shawinigan qui a peut-être l’intérêt de copier la formule. C’est bien logique de permettre aux gens de dire, concentrez-vous à vos études, puis gardez vos ressources pour d’autres besoins. »

Plusieurs trajets sont réalisés quotidiennement en semaine pour différents besoins.

« Assez régulièrement à part ça. Que ce soit pour des rendez-vous médicaux, même pour des activités de magasinage dans certains cas. Il y a des circuits qui permettent d’arrêter aux principaux endroits. Ça devient facilitant pour les gens. »

C’est pour avoir un meilleur suivi sur les opérations et les projets que la MRC a ramené le transport adapté et collectif dans son giron.

« On a repris notre compétence au niveau du transport. On questionnait peut-être certaines façons de faire. Aussi, le contexte de la pandémie a changé beaucoup de choses sur les habitudes des gens. C’est un mot d’ordre qu’on a au niveau de la MRC. On veut contrôler les opérations, on veut contrôler ce qui se passe chez nous. La cueillette des ordures, c’est un bon exemple d’un service qu’on a ramené à la MRC. On est heureux de cette décision-là parce qu’on a les ressources à l’interne pour permettre de gérer ces activités-là, de bien répondre aux services des citoyens, au meilleur coût possible. Ça devient, oui, politique, mais hautement basé sur les services des usagers. »

Un comité consultatif, composé de citoyens et d’élus, veille à la satisfaction des usagers et à l’atteinte des objectifs.

« Le comité est maintenu pour nous assurer qu’on est branché sur les besoins de la clientèle. On maintient des activités qui sont des sondages d’appréciation, des recommandations. On essaie vraiment de répondre d’une façon la plus pointue possible aux besoins qui sont évoqués. »

De plus, la MRC n’a pas nécessairement les mêmes façons de faire qu’une entreprise privée, ni les mêmes obligations de rentabilité.

« On travaille à optimiser nos services de transport. Les compagnies de transport sont là avec la notion de profit. C’est correct, ça fait partie de la réalité des entreprises. Elles doivent faire des profits, tandis qu’une MRC ou un OBNL n’a pas à générer de profit. On a à couvrir nos coûts et à assurer notre développement. L’approche n’est pas la même. Il y a quand même une optimisation qui est possible. Avec les services existants à la MRC, on est capable de jouer sur l’encadrement des personnes. Quand on crée un poste de chauffeur, par exemple, qui va être à temps partiel sur la cueillette et le transport des ordures, la personne a une facilité à conduire des véhicules de ces grandeurs-là. Il n’y a rien qui empêche la personne de devenir conducteur pour le transport des personnes par la suite. On peut optimiser et avoir des emplois bien utilisés. »

Le CIUSSS a récemment décerné à la MRC un contrat qui nécessitera l’acquisition d’un véhicule.

« On avait reçu une demande du CIUSSS pour conduire leurs usagers vers le centre de jour à Saint-Narcisse une fois ou deux par semaine. Le CIUSSS avait demandé des propositions à certains transporteurs privés et voulait valider ce que la MRC pouvait offrir. On a regardé une proposition à l’interne qui a été acceptée par le CIUSSS pour une perspective de cinq ans. C’est ce qui nous permet d’aller de l’avant. On pense que tout le monde y gagne. »