Près de 550 hectares protégés dans la tourbière de Saint-Luc-de-Vincennes
SAINT-LUC-DE-VINCENNES. Le gouvernement du Canada investit plus de 4,9 M$ pour protéger des terres dans la tourbière Red Mill et dans la tourbière de Saint-Luc-de-Vincennes.
Ce projet permettra à Nature-Action Québec de faire l’acquisition de de 13,7 hectares dans la tourbière Red Mill, au nord-est de Trois-Rivières, et de 549 hectares dans la tourbière de Saint-Luc-de-Vincennes pour des fins de protection.
Ces espaces abritent des milieux humides de haute valeur écologique comme des tourbières, des marais et des marécages arborescents. Leur protection permettra de contribuer à la régulation des inondations et de l’érosion, à la qualité de l’eau et de l’air, au stockage du carbone et à la pollinisation.
L’acquisition de près de 550 hectares dans la tourbière de Saint-Luc-de-Vincennes est d’ailleurs la plus importante acquisition de NAQ. Le territoire acquis est situé à proximité d’aires protégées, notamment la tourbière Red Mill et la tourbière du Lac-à-la-Tortue.
Sa situation géographique en fait un atout majeur pour assurer la connectivité de zones de biodiversité importantes et consolider les efforts de conservation déployés jusqu’à maintenant dans la région.
« C’est une grande fierté de protéger ce territoire pour les ;générations futures. C’est un legs important qu’on va laisser aux prochaines générations », souligne le maire de Saint-Luc-de-Vincennes, Daniel Houle.
Ces deux territoires acquis dans le secteur de la tourbière Red Mill et dans la tourbière de Saint-Luc-de-Vincennes s’ajoutent aux milieux naturels déjà protégés par Nature-Action Québec en Mauricie, dont la superficie totale s’élève désormais à 880 hectares.
« Ces terres font partie d’un grand complexe de 11 000 hectares de milieux humides. Il faut les protéger, oui, mais il faut aussi connecter ces milieux, car les milieux connectés accueillent une vie différente des milieux protégés plus fragmentés. Le défi de protection et de conservation des très grand », ajoute Pascal Bigras, directeur général de Nature-Action Québec.
Le ministre de l’Environnement et de la Lutte aux Changements climatiques, Steven Guilbeault, insiste sur l’importance de la protection de la biodiversité du pays. Le Canada possède 24% des milieux humides sur la planète, détient 25% des forêts pluviales et 28% de la forêt boréale restante sur le globe.
« Tout ce qu’on fait en matière de protection de la biodiversité a un impact, affirme-t-il. C’est aussi une très grande responsabilité. La nature est au cœur de qui nous sommes. Lors de la COP 15 à Montréal, les pays se sont engagés à protéger 30% de leur territoire d’ici 2030. Avec l’annonce d’aujourd’hui, on vient protéger des milieux humides à haute valeur écologique. La nature est notre meilleure alliée pour le stockage du carbone, limiter l’érosion, etc. »
Ce projet s’inscrit dans un financement de plus de 6,9 millions de dollars par le gouvernement du Canada à Nature-Action Québec visant la conservation, avec l’aide d’une dizaine de partenaires, de plus de 1 000 hectares de terres privées hautement prioritaires pour la biodiversité dans le sud du Québec.