Une travailleuse de milieu embauchée au CAB des Riverains
MRC DES CHENAUX. Le Centre d’action bénévole (CAB) des Riverains a reçu 150 150$ dans le cadre du programme Initiatives de travail de milieu auprès des aînés en situation de vulnérabilité. Cela a permis à l’organisme d’embaucher Andréanne Dolbec, une travailleuse de milieu qui sillonnera les municipalités de Sainte-Anne-de-la-Pérade, Batiscan, Sainte-Geneviève-de-Batiscan, Champlain et Saint-Prosper.
Les travailleurs de milieu peuvent repérer des personnes aînées en besoin, les accompagner vers les ressources utiles à leur situation, contribuer à briser l’isolement et favoriser leur santé et leur bien-être, de même que les soutenir dans leur maintien à domicile.
« Notre engagement envers le bien-être des aînés de notre communauté est inébranlable, particulièrement dans le contexte démographique actuel. La population est vieillissante. Notre taux de personnes aînées est plus élevé que la moyenne québécoise et canadienne. Nous croyons fermement en l’importance de les accompagner avec bienveillance, en veillant à leur santé physique et mentale, témoigne Marie-Claude Samuel, directrice générale du CAB des Riverains. Dorénavant, aucun aîné ici ne sera laissé pour compte, il y aura un filet de sécurité pour chacun d’eux. »
« Ça fait longtemps qu’on a cette préoccupation, poursuit-elle. Beaucoup d’aînés tombaient dans une craque et se retrouvaient sans filet de sécurité pour certains besoins. Il y avait aussi des besoins qui n’étaient pas identifiés. Le rôle de la travailleuse de milieu s’articule autour de trois mots-clés: repérer, accompagner et référer. »
Il faut toutefois rejoindre les aînés vulnérables qui ne reçoivent pas de service en particulier. Le CAB des Riverains espère que le bouche-à-oreille permettra de les repérer. Il pourrait s’agir, par exemple, d’un aîné qui parle d’une situation à son pharmacien ou à son coiffeur.
« Une fois que la personne est repérée, on fait l’analyse de ses besoins pour ensuite la référer au bon professionnel, service ou organisme pour lui venir en aide. L’accompagnement par la travailleuse de milieu est de trois mois maximum, précise Marie-Claude Samuel. Il faut comprendre que la travailleuse de milieu est là pour aider à trouver une solution, mais elle n’est pas la solution. »
« D’après ce qu’on se fait dire par d’autres organismes qui ont une travailleuse de milieu, le défi sera dans les interventions, car les autres milieux reçoivent beaucoup de demandes. On sait que les besoins sont immenses », ajoute-t-elle.
La travailleuse de milieu aura aussi la tâche de rétablir un lien de confiance avec des aînés qui ont vécu des situations difficiles avec les ressources officielles. « Certains peuvent avoir peur de se faire dire qu’ils ne pourront plus rester chez eux par exemple. On pense que la travailleuse de milieu pourra aider à faire diminuer cette peur. C’est peut-être moins intimidant pour la personne aînée », note Mme Samuel.
Le financement obtenu fait suite à l’appel de projets 2023-2024 lancé au cours de l’été dernier et permet d’augmenter le nombre de travailleurs de milieu dans les communautés et, ainsi, de joindre et accompagner plus de personnes aînées vulnérables.
« L’arrivée d’une travailleuse du milieu permettra d’assurer une meilleure qualité de vie aux personnes aînées en contribuant à les maintenir à domicile, et ce, en santé et en sécurité. Cette initiative fera assurément une grande différence au sein de la communauté de la MRC des Chenaux », commente Sonia LeBel, députée de Champlain.
Le financement pour ce projet est assuré jusqu’au 31 mars 2026.
Pour rejoindre la travailleuse de milieu du CAB des Riverains: 418 325-3100