« Une dizaine d’équipes nous ont contacté dans les jours suivant l’incident » – Éric Bédard
La planète hockey a été ébranlée, à la fin octobre, lorsqu’Adam Johnson a perdu la vie lorsqu’un patin est venu lui trancher la gorge pendant une rencontre de hockey. Dans les jours suivants, le téléphone sonnait chez Nagano Skate qui se spécialise entre autres dans les combinaisons de protection.
Son cofondateur depuis 2016, et actuel propriétaire, Éric Bédard, a bel et bien confirmé avoir eu des discussions, notamment avec des franchises de la Ligue nationale de hockey (LNH). Dans la ligue, les Jets de Winnipeg offrent déjà les produits Nagano Skate aux joueurs, ce qui se veut être un très bon premier pas pour l’entreprise.
« Une dizaine d’équipes nous ont contacté dans les jours suivants l’incident. Les Jets ont déjà nos produits depuis la mi-septembre, tout comme les officiels de la LNH. Ça fait un an qu’on travaille avec le bureau de la protection des joueurs également et on est allé présenter nos produits à plusieurs équipes à travers le Canada, et ailleurs en Amérique du Nord, jusqu’à Phoenix, en Arizona, pour se faire découvrir par tout le monde », explique l’ancien médaillé olympique en patinage de vitesse.
« On a vraiment le soutien de la LNH et nos articles sont autorisés parce qu’on a un standard très élevé d’anti-coupure. C’est sûr qu’il existe des anti-coupures bas de gamme, mais ils vont te le vendre pas cher. Tu peux trouver un gant de cuir de codeproof niveau 1, mais nous, on est niveau codeproof 4. On a vraiment un codeproof de qualité, souple, léger et confortable », précise-t-il.
L’entreprise Nagano Skate se spécialise en équipement pour le patinage de vitesse, entre autres des habits anti-coupures. »La COVID-19 nous a amenés à réfléchir à savoir comment on pourrait amener notre offre technologique et nos connaissances à d’autres sports, alors on est arrivé avec un kit pour les hockeyeurs. On a mis sur pied un underwear qui allait protéger les zones les plus propices aux coupures », explique Éric Bédard.
« On a visé le tendon d’Achille, le mollet, l’intérieur du genou et la cuisse, avec des protections anti-lacérations, que nous on appelle impérium. Pour le haut du corps, on a fait la même réflexion, avec des tissus respirants, pour permettre la ventilation du corps. Là aussi on est allé chercher les zones où les artères sont propices aux coupures, donc 25 centimètres de protection aux poignets et 6 centimètres à la gorge avec le protège coup intégré à la combinaison, ce qui ne se fait pas vraiment sur le marché présentement. On vient jouer dans la cour des gros joueurs avec un produit qu’eux n’avaient pas vraiment pensé. Nous, ça existe depuis plusieurs années, alors on a juste pris notre expérience et on l’a adapté à un autre sport », conclut-il.