Bien en selle, les pieds fermes sur les étriers

SAINT-TITE. À un peu plus de cinq mois de la 55e édition, sa première comme directrice générale du Festival Western de St-Tite, Anne-Marie Lemire est bien en selle, les pieds bien fermes sur les étriers. 

« Nous finalisons les derniers détails de la programmation. Nous sommes dans les délais », lance avec assurance celle qui entame sa 22e année dans l’équipe du festival. Lorsque le conseil d’administration a procédé à sa nomination en décembre dernier, il plaçait sa confiance envers une personne qui connaissait tous les rouages de la machine.

« J’ai débuté comme coordonnatrice à la billetterie. J’ai été ensuite coordonnatrice au développement, c’est-à-dire que je m’occupais de la mise en place de la planification stratégique. Et depuis cinq ans, j’étais adjointe à la direction générale et responsable des ressources humaines. C’est comme si je m’étais préparé à occuper le poste que j’ai présentement », souligne celle qui a néanmoins dû passer au travers toutes les étapes menant à son embauche.

Ce printemps, en plus de voir à tout mettre en place en prévision de la prochaine édition, Anne-Marie Lemire s’attellera avec le conseil d’administration à la nouvelle planification stratégique qui tracera les grandes lignes de ce que sera le Festival Western de St-Tite d’ici la 60e édition en 2028.

« C’est un exercice qu’on fait normalement tous les cinq ans. L’an dernier, c’était une année post-pandémique et on voulait se stabiliser au niveau du marché. Nous avons été très heureux de voir la réponse des festivaliers qui sont venus en grand nombre. Maintenant, nous sommes prêts à entamer la révision de notre plan même si on sait déjà que nos quatre axes de développement (rodéos, danse, spectacles et ambiance) sont là pour rester. Ce qu’on peut faire par contre, c’est de les bonifier en consultant nos employés, les membres du comité organisateur et nos bénévoles, car ce sont eux qui sont sur le terrain, qui possèdent l’information et qui ont des idées pour l’avenir », mentionne Anne-Marie Lemire.

Allumée par les défis

L’an dernier, les gouvernements du Québec et du Canada avaient accordé des aides financières exceptionnelles au Festival Western de St-Tite étant donné que l’événement avait dû être suspendu les deux années précédentes. Ces subventions ne sont évidemment plus au rendez-vous en 2023, mais Anne-Marie Lemire n’est pas inquiète.

« Nous avons une organisation en bonne santé financière. Et on est chanceux, car nous avons des commanditaires qui nous sont demeurés fidèles même durant la pandémie », souligne la directrice générale qui gère une équipe d’une vingtaine d’employés à temps plein sans compter les nombreux contractuels embauchés à l’approche du festival.

En fait, depuis son arrivée en poste, les enjeux auxquels a dû faire face Anne-Marie Lemire sont les mêmes que ceux de bien des employeurs: la main-d’œuvre et l’inflation. « Avec la pandémie, nous avons dû remercier du personnel et nous sommes encore à combler des postes. Quatre nouveaux employés sont arrivés en 2022 et deux autres s’ajouteront cette année. Ça va être important d’avoir de la stabilité à ce niveau pour les années à venir. »

Quant à l’inflation, elle est bien réelle et représente un défi important pour une organisation comme celle du Festival Western. « Les prix des fournisseurs, le gaz, tout est en hausse! C’est un gros défi, mais j’aime les défis en général. C’est ce qui m’allume », conclut la directrice générale.