Un concours de chanson rap pour les ados

MÉKINAC. À vos plumes, stylos ou claviers d’ordinateur! Les jeunes de 12 à 17 ans de Centre-Mauricie et de la MRC de Mékinac sont invités à laisser aller leur créativité dans un concours de chanson rap sur le thème de la santé mentale et de la maladie mentale.

C’est l’organisme Le Phénix ECJ Centre Mauricie / Mékinac, en collaboration avec l’artiste de la région L45C, qui organise le concours pour les jeunes fréquentant les écoles secondaires, maisons des jeunes et organismes jeunesse de la région. Les équipes, qui ont jusqu’au 1er novembre pour s’inscrire, devront composer une chanson rap en français à 90%. Les équipes ont jusqu’au 1er avril 2023 pour remettre leur chanson.

D’ici la fin du concours, les jeunes qui se seront inscrits pourront assister à un atelier sur la santé mentale et la maladie mentale, en plus d’un atelier sur l’écriture d’une chanson rap. Ce sont les intervenants du Phénix ainsi que L45C qui se déplaceront dans le milieu pour rencontrer les participants.

Dans cet atelier, les intervenants de l’organisme tenteront de démystifier certains préjugés qui subsistent au sujet de la santé mentale. « On va expliquer que la maladie mentale, ça ne s’attrape pas, par exemple », explique Josiane Gagnon, coordonnatrice du volet santé mentale jeunesse 12-17 ans. « Les jeunes qui ont des problèmes de santé mentale vivent beaucoup d’intimidation dans les écoles, et c’est ce qu’on veut contrer », ajoute la coordonnatrice.

Les ateliers seront également l’occasion d’expliquer la différence entre la santé mentale et la maladie mentale. « Les jeunes et les moins jeunes ne font pas la différence entre les deux », poursuit Mme Gagnon.

La chanson gagnante, qui sera déterminée par un comité de sélection, sera enregistrée professionnellement par L45C et diffusée sur plusieurs plateformes. Cette initiative provient directement de l’artiste qui a contacté l’organisme Le Phénix dans le but de s’impliquer et de faire une différence auprès des jeunes.

« On a eu l’idée de lancer le concours pour faire la promotion de la prévention concernant la santé mentale. On a fait une pierre deux coups en la jumelant à une activité culturelle », raconte Josiane Gagnon.

Prendre en charge la santé mentale des jeunes

Pendant la pandémie, le volet jeunesse de l’organisme Le Phénix ECJ Centre Mauricie / Mékinac a été mis sur pause. « On repart ça cette année! », lance Josiane Gagnon. « À la place de faire venir les jeunes à l’organisme, ça va opter pour des groupes d’entraide mobiles. On va se déplacer dans les milieux : on va donner des ateliers dans les écoles, dans les maisons des jeunes et dans les organismes jeunesse, comme au Centre d’amitié autochtone à Grand-Mère où on va aller prochainement. »

Mme Gagnon confirme que l’anxiété de performance et l’anxiété sociale sont encore bien présentes dans les écoles. « On se déplace dans les écoles pour offrir des services afin de palier un peu la liste d’attente des CIUSSS. On sait qu’ils font leur possible, mais il faut être conscient que la liste d’attente s’allonge de plus en plus. On veut permettre aux jeunes d’avoir des services », conclut Mme Gagnon.